Faire un voyage en hiver, c’est toujours une saison particulière. On l’associe rapidement avec la période de Noël, les raclettes, la neige, les marchés, le ski et la montagne. Ce sont souvent des moments chaleureux au coin du feu. Mais vous savez tout aussi bien que nous, que l’hiver c’est aussi le froid. Et en France, notre climat humide ne facilite pas la tâche à notre corps pour se maintenir au chaud.
Découvrir un pays pendant cette saison ne devrait pas être freiné par le motif du froid. En effet, au Canada, en Suède ou dans d’autres pays où c’est une affaire très sérieuse, on a pu être témoin de la manière dont les habitants accueillent l’hiver à bras ouvert sans en subir les effets.
Il y a une part d’habitude bien-sûr. Certaines personnes supportent plus ou moins facilement ces températures, mais en premier lieu, c’est la manière de s’habiller qui fait vraiment la différence. Ce n’est pas une question de porter le plus de vêtements possible mais de choisir les bonnes couches stratégiques. Dans cet article, on va vous expliquer quoi porter pour lutter contre le froid et ne pas repousser ce voyage en hiver en Laponie ou en Islande dont vous rêvez tant !
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❄️ Appliquer le principe des 3 couches pour un voyage en hiver
La base de la base, c’est le principe des 3 couches ou comme les Québécois aime l’appeler “de l’oignon”. Jamais entendu parlé ? Laissez-moi vous expliquer cette règle d’or qui s’applique au quotidien comme en randonnée ou en alpinisme.
La première couche, au contact de la peau, évacue l’humidité et la transpiration. La deuxième couche crée une isolation thermique en emprisonnant l’air chaud près du corps. La troisième couche vous protège des éléments extérieurs comme le vent, la neige et la pluie. Ce système modulable vous permet d’ajouter ou retirer des couches selon vos besoins, contrairement à un simple gros manteau qui vous fera alterner entre sueurs et frissons. Votre confort thermique est prioritaire en hiver !
Parce que le froid n’est pas vraiment votre ennemi numéro 1, c’est de l’humidité qu’il faut se méfier. N’avez-vous jamais entendu “oh dans les pays scandinaves, c’est un froid sec, on supporte plus facilement” ? Et bien c’est vrai. Ayant vécu 1 an en Suède, les températures descendaient bien en dessous de 0 tout l’hiver mais le froid était sec. Bien couvert avec la technique des 3 couches, cela se passait très bien.
La couche de base : la fondation
La couche de base c’est la plus invisible mais surement la plus importante, votre meilleure alliée contre le froid.
Privilégiez absolument la laine mérinos ou les fibres synthétiques techniques qui évacuent l’humidité tout en conservant leurs propriétés isolantes même mouillées. Le coton est à proscrire car il retient l’humidité et c’est là où vous risquez d’avoir froid.
Ne lésinez pas sur la qualité, une couche de base c’est un investissement crucial qui vous sert dans beaucoup de conditions.
Par couche de base, on entend haut à manche courte ou longue, sous-vêtements, et collants. Nous, personnellement, on ne jure que par le 100% mérinos. Anti-odeur, régule la température, évacue la transpiration, sèche vite et ne gratte pas. On vous recommande des marques comme Icebreaker, Smartwool, Odlo, Patagonia et Picture (synthétique) comme nous avons dans notre garde robe.
Il existe plusieurs gammes de mérinos. Généralement, les moins chères perdent rapidement leur propriété. On en a fait les frais et je m’excuse encore pour mes voisins de dortoirs. Souvent on tente de vous appâter à grand renfort de marketing. Mais retenez bien que du 20% mérinos, ce n’est pas suffisant, il faut au moins 75%.
Budget : question prix, un haut évolue selon sa densité de fil pour le mérinos entre 50 (manche courte) et 100 (manche longue). A 50€ le caleçon et 80€ le legging, attendez les soldes pour les bonnes affaires. Un super cadeau !
La couche intermédiaire : l'isolation
La couche intermédiaire crée votre bulle de chaleur, votre isolation interne. Son choix dépend de votre niveau d’activité. Pour les activités intenses comme la randonnée, optez pour une polaire légère qui respire bien et évacue la transpiration. Si vous prévoyez des moments plus statiques en ville ou lors d’observation de paysages, une doudoune en duvet offre le meilleur rapport chaleur-poids.
Les isolants synthétiques constituent un excellent compromis et conservent leurs propriétés même humides. En effet, le duvet une fois mouillée perd ses propriétés et met du temps avant de complètement sécher et retrouver son efficacité.
Nous avons testé plusieurs modèles sur des gammes basses et moyennes. Une bonne polaire se trouve entre 60€ et 200€. Des marques de montagne comme Patagonia, The North Face ou Arc’teryx disposent de nombreux exemplaires pour satisfaire tous les goûts.
Technique ne va pas dire sans style ! Et ça, les marques l’ont bien compris. Il est tout à fait possible d’être bien habillé et au chaud. Mais il faudra mettre le prix pour l’extra fashion !
Question doudoune, des modèles comme la Nano Puff (synthétique), la Cerium Lite (duvet) ou même la Ultra Light Down (synthétique) de chez Uniqlo sont des bonnes références en la matière.
La couche extérieure : le bouclier contre les éléments
Cette dernière couche est aussi appelée softshell ou hardshell en fonction de son degré de protection. Imperméable, coupe-vent et respirant, elle protège les autres couches des éléments extérieurs comme la neige, la pluie, le vent…
Une des technologies les plus connues est le Gore-Tex. On mesure le degré d’imperméabilité par la colonne d’eau qui s’exprime en mm. Cela correspond à la quantité nécessaire pour que le tissu commence à l’absorber et donc à être mouillé.
- 2 000 – 5 000 mm : Résistant à l’eau pour pluie légère à modérée;
- 5 000 – 10 000 mm : Imperméable pour averses modérées, marche avec un petit sac à dos;
- 10 000 – 15 000 mm : Protection satisfaisante pour pluie modérée/forte, randonnées plus longues avec sac;
- 15 000 – 20 000 mm : Haute résistance pour fortes pluies, neige fondue, sac lourd;
- >20 000 mm: Excellente protection pour conditions extrêmes (alpinisme, treks longs.
Repellent et imperméable ne signifient pas la même chose ! Le premier s’imprègne dans le tissu et respire tandis que le second est une couche de protection.
La longueur compte : un manteau mi-cuisse offre plus de protection qu’une veste courte, particulièrement en ville. N’oubliez pas un pantalon imperméable ou un surpantalon si vous prévoyez des activités en extérieur prolongées. Le pantalon de ski pour homme chez Cimalp est d’excellente facture à des tarifs attractifs. Pas de jambes mouillées pour gâcher n’importe quelle journée de ski !
Ne négligez pas vos extrémités
Les extrémités, c’est là où vous perdez 40% de votre chaleur. Vous comprenez qu’ils faillent les chouchouter ! Ce sont généralement les premières à souffrir du froid. Un bonnet ou une tuque en laine couvre vos oreilles et retient la chaleur qui s’échappe par la tête. Pour les mains, les mitaines gardent mieux la chaleur que les gants car vos doigts se réchauffent mutuellement, mais les gants offrent plus de dextérité pour manipuler l’appareil photo ou le téléphone.
Il existe des sous-gants en soie ou en mérinos qui se glissent sous vos gros gants. Finalement, c’est une couche de base pour vos mains comme mentionné dans le premier paragraphe.
Une écharpe ou un cache-cou protège votre visage et votre cou du vent glacial. Enfin, investissez dans de vraies bottes d’hiver isolées et imperméables avec une bonne semelle antidérapante, vos pieds vous remercieront après des heures de marche dans la neige. Comme toujours, de bonnes chaussettes épaisses en mérinos pour garder vos pieds au chaud et sans odeur ! Cela ne sert à rien d’enfiler plusieurs paires, le résultat sera juste que vous allez beaucoup transpirer et avoir encore plus froid.
Accessoires pratiques indispensables et d’autres un peu moins
Certains petits accessoires peuvent transformer votre expérience hivernale. Les chauffe-mains chimiques glissés dans vos poches ou bottes sont un luxe abordable lors des journées particulièrement froides. Nous en avons fait l’usage à Québec en plein mois de Janvier, et bien on était bien content de les avoir pendant le carnaval à -30 degrès !
Les vestes chauffantes sont particulièrement tendances dernièrement. En France comme au Canada, ce sont des vêtements avec batterie intégrée qui chauffent ! On peut régler la résistance et paraît-il que cela fonctionne vraiment bien.
Les lunettes de soleil demeurent un essentiel. La réverbération sur la neige ou le soleil de la montagne peut être éblouissante et endommager vos yeux. Catégorie 3 voir 4 conseillé lors du choix de votre paire.
Où acheter ses vêtements pour un voyage en hiver ?
Une chose que l’on a appris au cours de nos différents séjours pour des voyages en hiver : les pays concernés par des durs hivers sont bien mieux dotés en matériel qu’en France. C’est clairement une question de survie lorsque les températures dépassent la barre des -30 degrés !
Au Canada, par exemple, en plus d’être plus économique, les produits sont de meilleure qualité et il y a bien plus de choix. Cela provient notamment d’une demande plus importante et donc d’un plus gros marché qui laisse la place à d’autres marques.
Ne paniquez donc pas avant de partir car vous aurez de fortes chances d’avoir mieux une fois sur place. Préparez quand même un minimum, histoire de survivre les premières heures une fois arrivée !
Enfin, consultez les offres spéciales en ligne. Les vêtements techniques sont onéreux et il peut y avoir des bonnes opportunités !
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