Pour commencer l’année 2020, nous avions envie d’aventure et de partir à la découverte de nouveaux paysages de préférence au soleil comme d’habitude. Quoi de mieux pour cela que de partir en roadtrip au Maroc à la découverte d’un lieu qui a marqué nos rêves depuis tout petits : le désert du Sahara. Nous avions envie de prendre une grande bouffée d’air frais et de prendre la route surtout après nos 3 jours à Marrakech. Une envie de liberté et de se déconnecter de la réalité parisienne. 

Quand ? Du 3 au 5 janvier 2020

Cet article peut contenir des liens affiliés. Quand vous réservez un hôtel, un restaurant ou une activité via ce lien, nous touchons une petite commission de la part de l’annonceur, sans frais supplémentaires de votre côté 🙂.

🚗 Roadtrip au Maroc : choix du loueur de voitures

Atterrissage mouvementé

Pour la location de la voiture de notre roadtrip au Maroc, nous sommes passés par l’agence locale NAJM Car. Cette dernière est située dans le quartier français du Gueliz (le nouveau quartier de Marrakech, à côté du Jardin Majorelle). 

Spoiler alert ! Tout c’est SUPER bien passé. On vous raconte en détail.

Le jour de notre arrivée, il était inclus que quelqu’un de l’agence vienne nous chercher à l’aéroport. Malgré notre heure de retard (et mercey Transavia), nous avons bien retrouvé notre chauffeur devant l’aéroport. Petit moment de stress une fois arrivé à la voiture au moment de laisser un acompte de 50€ en liquide. Mais on reçoit un reçu, on fait confiance. Ah et c’est mimi mâle qui a dû conduire jusqu’au Riad. C’est assez fréquent au Maroc, surtout si votre chauffeur n’est pas accrédité Taxi. S’il se fait arrêter par la police, c’est direction prison pour lui. Après s’être engouffré entre les calèches, scooters, vélos, cars et voitures nous arrivons à notre Riad 😊.

On récupère la voiture de location

Deux jours plus tard, on vient nous chercher au riad, très ponctuel, on adore. Direction l’agence pour faire l’état des lieux de la voiture. La voiture était quasiment neuve donc presque rien à noter. Le personnel à l’agence très agréable par ailleurs. On part avec la petite voiture qui tourne comme une horloge ❤️

Conclusion : préférez une location un peu plus cher (27€ par jour avec notre agence), sans caution saisie sur la carte bleue mais avec une assurance tout risque quand même. Un mini prix c’est peut être des maxi problèmes 😅

🍅 Roadtrip au Maroc : organiser la nourriture

Lorsqu’on part pour une longue distance sur la route, on préfère avoir des snacks et repas à disposition. Cela nous permet de nous arrêter n’importe où pour une petite faim. On recommande ce mode de fonctionnement, surtout quand on ne connait pas la région et qu’on ne sait pas pendant combien de temps on ne va pas croiser un village ou rester coincé dans un bouchon. 

Pour cela, nous nous sommes arrêtés au Carrefour sur la route des Jardins de la Menara. Cela nous a permis aussi de faire un tour dans la grande surface, cela nous intrigue toujours de voir les spécificités des supermarchés. Ils sont tous standards, seuls les produits changent (ou pas !). Pour un peu moins de 10€, nous sommes partis avec pas mal de légumes frais, du pain, de quoi grignoter et surtout boire. L’eau n’est pas assez potable pour en boire toute la journée comme on l’a expliqué dans l’article sur Marrakech ici.

☎ Roadtrip au Maroc : avoir internet pendant son voyage

Pour ce voyage au Maroc, vous pouvez utiliser la carte e-sim d’Holafly ! Nous l’avons testé à plusieurs reprises et c’est une excellente manière d’avoir accès à internet facilement dès que l’on sort de l’avion à Marrakech. De la commande à l’installation, on a rarement vu quelque chose d’aussi facile avec moins de 15 minutes mises bout à bout !

C’est très facile d’utilisation, vous évite d’avoir des frais exorbitants de roaming et vous permet de conserver votre carte SIM française dans votre téléphone. Et bonne nouvelle pour vous les curieux : avec le code LESPARESSEUXCURIEUX ou en cliquant sur le lien qui suit, vous avez 5% de réduction sur votre achat d’une e-sim Holafly pour votre voyage au Maroc. Elle est pas belle la vie ? Il manque plus que le thé à la menthe !

N’oubliez pas de checker les options Holafly pour avoir une e-sim et des datas en illimité sur plus de 150 destinations avant votre prochaine aventure !

🚦 Roadtrip au Maroc : petit point conduite

Nous avons entendu et lu beaucoup de choses sur la conduite au Maroc. Et on ne va pas vous cacher qu’on avait un peu peur en partant sur la route, surtout que notre première expérience à Marrakech était un peu.. dynamique !

Mais finalement, une fois sortie de la ville, la route se fait très très bien. La plupart des routes de montagnes ont été refaites. Et ce sont des routes pas des chemins ! Il faut surtout faire attention aux personnes qui se déplacent aux bords, à pied ou avec divers véhicules de type calèche ou scooter. Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières et nous ne nous sommes pas sentis en danger plus que dans d’autres pays à la conduite musclée (comme la Sicile par exemple).

On vous conseille plusieurs articles sur le sujet pour te rassurer. Valiz Storiz a fait une partie de notre itinéraire, en faisant plus d’arrêts. Retrouvez aussi les itinéraires d’Itinéraires photos (avec de magnifiques portraits) et enfin celui de Mi-fugue Mi-raison qui présente aussi son voyage, avec une super animation qui illustre assez bien les changements de paysages !

🏔️ Chapitre 1 du roadtrip au Maroc : la grande traversée

Grimper le Haut Atlas

Sur cette première journée, nous avons surtout fait la grande traversée de Marrakech à M’hamid, en passant par Ouarzazate. Comme nous avons beaucoup roulé (à peu près 8 heures), voici quelques points, lieux, évènements.. qui nous ont marqué pendant cette route vers le désert. Je vais essayer de remettre les images dans le sens de la marche 😅.

Lorsque l’on commence à s’éloigner de Marrakech (si calme d’ailleurs à 8h du matin), on commence à prendre de la hauteur, on voit l’océan se détacher au loin. On imagine Essaouira qu’on visitera une autre fois. Plus on avance, plus on voit les sommets enneigés du Haut Altas qui se dégagent. Plus on monte, plus on perd des degrès, jusqu’à atteindre 0°. C’est franchement bizarre alors qu’il faisait plus de 20° en bas, on se sent un peu perdus !

Arrivée au point culminant de notre trajet, le col du Tizi n’Tichka, un magnifique panorama et une belle photo de la route qui serpente dans la montagne. On croise sur notre chemin différentes « portes » qui marquent le changement de régions, cela nous rassure sur notre avancée. Ensuite, changement de décor, la route se fait de plus en plus désertique mais on voit toujours la neige en toile de fond. La route du Haut Atlas étant encore en travaux, il se peut qu’il y ait quelques travaux et quelques minutes d’attente.

Avancer dans la plaine de Ouarzazate

On dépasse Ouarzazate, ville connue pour ses studios de Cinéma. Plusieurs films y ont été tournés comme Gladiator, Alexandre ou Asterix et Obelix : Mission Cléopatre. Le paysage commence à de plus en plus ressembler à l’Ouest Américain comme on peut le voir dans les films. On s’arrête dans un café avant la sortie de la ville pour une pause pipi. 2 dirhams le café au soleil, on dit pas non. On croise déjà beaucoup de vendeurs de châles et le soleil se fait de plus en plus fort au fur et à mesure qu’on descend.

Durant cette partie du trajet, nous avons surtout vu du désert, quelques oasis au loin. Nous prendrons le temps de nous y arrêter au retour 😀. On n’a pas croisé grand monde sur cette traversée de 8 heures. Des personnes sur la route, parfois au milieu de nulle part (on se demande comment elles sont arrivées là, et surtout depuis combien de temps elles marchent). Beaucoup d’enfants vont à l’école à pied, on se dit qu’on avait quand même de la chance d’avoir le bus scolaire. Dernière pause avant l’entrée du désert : on est vraiment TOUT seuls. Obligés, on s’arrête pour immortaliser.

🐫 Chapitre 2 du roadtrip au Maroc : Le désert

Arrivée dans le désert

Découverte de notre logement

Deuxième étape de notre roadtrip au Maroc, le désert. Après notre longue traversée, nous sommes donc arrivés à M’Hamid. Seuls, face à notre ami Google Maps, nous étions incapables de rentrer des coordonnées GPS à l’intérieur. Arrêtés, comme deux pauvres âmes égarées, on entend « Elisa ? ». Et là, nous faisons connaissance avec notre hôte Mohamed, accompagné d’Ibrahim. Un première entrée en la matière ! On traverse un désert rocailleux, quittant le village pour rejoindre le premier campement que l’on habitera !

Des petites maisons en terre sont rassemblées en cercle. Si à l’extérieur il fait bon, on comprend mieux l’intérêt de tel matériaux l’été, il y fait beaucoup plus frais à l’intérieur. 

Des tapis sont installés autour d’un feu qui sera allumé plus tard dans la soirée. Aussi tôt arrivé, on nous sert notre premier thé à la menthe, le whisky du désert comme ils aiment à l’appeler.

Premier contact avec le désert du Sahara

Les Mimis partent faire un tour dans les petites dunes aux alentours, le paysage est déjà saisissant. Nous n’avions jamais vu ça auparavant, autant de « rien terrestre » à l’horizon.  Après la balade et le coucher de soleil, on mange le tajine. Il est vraiment délicieux, préparé avec attention par nos hôtes !

Pour commencer notre séjour en beauté, Mohamed a invité des amis du village à venir faire une soirée autour du feu. On danse (en ré-inventant la Macarena), on apprend à jouer du Tam Tam, on suspend le temps et on boit beaucoup trop de thé. Encore merci à Mohamed d’avoir organisé cette soirée, c’était vraiment merveilleux d’écouter les chants du désert. Nous étions vraiment déçus de ne pas comprendre la langue mais on a compris l’intention. A priori, les chants racontent les aventures du quotidien, des histoires et des légendes. La nuit se fait plus noire, il fait un peu froid, on va se coucher dans notre cahute en terre en se serrant en boule sous les couvertures.

🔭 Visite de M'Hamid

M'hamid Jdid

Nous partons le lendemain matin à la découverte de la vieille ville de M’Hamid avec Mohamed. On prend le 4×4 pour la rejoindre (ça va plus vite qu’avec notre petite voiture, et ça fait moins peur !). 

La ville est en deux parties. Mhamid Jdid est la partie plutôt « moderne », où les personnes font la plupart de leurs courses : on trouve plusieurs petites épiceries, un boucher (même si sur le coup, on ne devine pas que s’en est un), quelques bouibouis touristiques, un café..

On visitera cette partie de la vile grâce à Ibrahim le dernier jour aussi, qui nous a proposé de venir déjeuner chez lui, dans sa famille. Après une pause « jeu de cartes » qui a duré au moins 30 minutes au café du coin, il nous a accueilli chez lui, avec ses parents et ses soeurs. C’était vraiment une expérience très enrichissante, qui nous a permis de voir comment ils vivaient au quotidien. Le couscous maison préparé par la mère d’Ibrahim était délicieux et nous nous sommes régalés. On espère revenir pour amener des vêtements et autres pour sa petite soeur, qui était très très contente des barrettes que lui a offert l’amie allemande d’Ibrahim. 

M'hamid Bali

Mhamid Bali, la deuxième partie, est principalement composée d’habitations et de la Kasbah, qui est encore assez bien préservée. 

C’est étonnant de se promener dans la mosquée en ruine, dans les rues étroites faites de terre rouge. Au coeur de cette Kasbah, les Saadiens contrôlaient les caravanes qui y faisaient escales. C’était un grand centre caravanier jusqu’à la fin du XIXème siècle. Mohamed nous emmène visiter une coopérative où les femmes vendent leurs créations. Malheureusement nous n’avions pas de liquide sur nous mais c’était de loin le plus bel artisanat que nous avions vu depuis notre arrivée au Maroc. 

Le désert

Letrane et Leshgre

Après le déjeuner, et la sieste, nous voyons enfin nos deux dromadaires arriver au loin  (nous les guettions depuis un moment et un dromadaire dans le désert ne passe pas inaperçu)! Je (Mimi fille is talking) n’en ai jamais vu d’aussi prêt  et j’ai vraiment hâte de pouvoir marcher à côté d’eux ! Ils sont vraiment très mignons et s’appellent Letrane et Leshgre (Beige et Marron). 

Nous faisons un petit sac, avec des affaires chaudes pour la nuit. On charge les chameaux : tentes, couvertures (beaucoup), petits matelas, eau et nourriture et c’est parti ! Nous serons 4 : les deux Mimis, Yassine et Mustafa, on a plus où moins tous le même âge.

On marche 1h30-2H dans le désert, on s’enfonce de plus en plus, la végétation se fait plus rare et les dunes se font plus hautes, plus sableuses. Il y a une place pour monter sur le dromadaire de queue (celui devant est en général le plus docile), on alterne. Finalement on arrive au pied d’une grande dune, c’est le moment d’installer le campement avant que le soleil ne tombe. On libère les chameaux qui vont se promener un peu plus loin, à la recherche de nourriture (ils sont très gourmands). 

Le repas du désert

Après l’installation, on en profite pour se promener dans les dunes, faire des roulades et regarder le coucher de soleil. 

On retourne auprès de la tente, on observe Yassine faire le pain du désert. Il met la boule de pâte, qu’il a préparé la veille, dans le sable et les braises dessus pour que le pain cuise. Sans doute le meilleur pain que l’on ai jamais mangé ! On dîne un tajine et on discute avec Mustafa et Yassine jusqu’à presque minuit, entre anglais, français et arabe. Une expérience géniale là encore, qui nous permet de mettre en perspective nos vies de jeunes adultes.

Rencontre matinale avec le soleil

Le lendemain, nous nous levons à 7h du matin pour admirer le lever de soleil (qu’on a failli louper à cause d’une dune trop haute). Magique. ❤️

Cette expérience du désert nous a vraiment fait réfléchir, même si ce n’était que l’espace de quelques jours. On se sent très petits, lorsqu’il n’y a rien autour. En rencontrant des gens qui vivent dans un environnement si aride, en tous points, on se rend encore plus compte de la chance qu’on a. Mais aussi que notre mode de vie parisien n’est pas une solution en soit.

Dernier point, nous avons ramassé beaucoup de déchets dans le désert. L’abondance du plastique nous a assez choqué. Certaines bouteilles sont là depuis des années (on le devine à l’état du plastique). Malgré le ramassage des déchets, le conditionnement de ses derniers n’est vraiment pas optimal et ils s’envolent souvent des déchèteries à ciel ouvert…

Après ce voyage, il devient vraiment évident pour nous qu’il était temps de se reconnecter avec la nature et d’essayer de partager et d’aider à  notre échelle les communautés locales que l’on visite, en participant à leur quotidien.

Goûter le désert avant de le vivre

Est ce que l’on recommande ? Définitivement !

Aller visiter le campement de Mohammed et Agata à M’Hamid ❤️ : sans hésitation, on recommande l’expérience de logement chez Mohamed à M’Hamid. Pour moins de 20€ la nuit, vous allez vivre une expérience fabuleuse, avec des personnes incroyables et généreuses. Ils organisent aussi des sessions Yoga au printemps. On vous conseille d’y rester plus que 3 jours, pour partir faire un trek plus long dans le désert et vraiment « sentir » le désert. Comme ils nous l’ont dit « Vous avez goûter le désert, et la prochaine fois vous allez le manger ». Nous étions déçus de ne pas rester plus longtemps mais on en ressort changer. 

🏰 Chapitre 3 du roadtrip au Maroc : Aït Ben Haddou​

Visite du village fortifié

Nous avons décidé de faire le retour de notre roadtrip au Maroc en plusieurs fois. Histoire de pouvoir s’arrêter pour contempler les paysages et les villages. La première étape de notre retour se situe à Aït Ben Haddou, connu pour sa Kasbah et les scènes de Games of Thrones (libération des esclaves de la Baie des Serfs) ou de Gladiator (arène) qui y ont été tournées. D’ailleurs les locaux y ont joué le rôle de figurant ou d’Insoumis  !

Nous nous arrêtons dans un hôtel dans la ville en revenant de M’Hamid, la nuit tombant au Kasbah ValentineLe lendemain matin, nous partons à la découverte de Aït Ben Haddou, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. On est un peu perturbé par le choc entre le calme du désert très peu touristique et les groupes de chinois et d’italiens. Ce roadtrip au Maroc nous aura bien bousculé.

Nous sommes passés par un petit pont, qui traverse le fleuve qui est presque aride (attention, il est normalement payant, là il n’y avait personne.. bizarre..). Il y a une autre manière de traverser un peu plus bas, cette dernière est gratuite, un peu plus artisanale sur des sacs de sable.

Une rencontre insolite

A l’intérieur de la ville, on retrouve cette même architecture de terre rouge. Plusieurs personnes proposent de visiter leur maison, certaines se disent être la cellule dans Gladiator (oui, on s’est encore fait avoir, on est rentré dans l’une d’elles 😅). On retrouve un peu de Marrakech, avec une constante attention sur le touriste, on a un peu de mal.

En redescendant vers l’oasis par des ruelles moins fréquentées, Mimi remarque des petits magnets faits main. On discute avec le marchand, très gentil, qui nous montre ce qu’il réalise. On est étonnés devant les grandes serrures en bois que le vendeur sculpte lui même !

Un peu plus bas, on se fait interpeler par un vendeur. « C’est une Casio ta montre ? » On commence à engager la discussion autour du troc et il nous invite à prendre le thé. Une discussion très agréable sur le tourisme dans la région, sa famille, le troc, les objets berbères, un peu de politique.. Le meilleur moment passé à l’Ait Ben Haddou. On notera que le troc se fait encore assez dans la province.

Au final, nous sommes encore surpris par la diversité des paysages. Un roadtrip au Maroc était vraiment une bonne option !

🏔 Détour par Telouet : la cité perdue

Posons le contexte

Prochaine étape de notre chemin vers Marrakech, Telouet, une cité perchée dans l’Atlas !

Pour commencer, un petit point histoire pour mieux comprendre le contexte : cette ville était un passage obligé sur la route des caravanes. C’était le fief de la famille Glaoui, deuxième famille la plus importante du Maroc après la famille royale. Ils ont fait construire cette cité remplie de richesses de toutes provenances. Pendant le protectorat français, cette dernière s’est rangée auprès des Européens. Lorsque ce dernier fut terminé, la famille a été bannie du royaume du Maroc. 

Après ce focus historique, reprenons. Nous arrivons donc à Telouet. Sur les conseils de l’ami allemande de Ibrahim, on se laisse guider par Ali, qui nous propose de nous faire visiter la Kasbah. Il nous raconte l’histoire de la ville, la chute de la famille Glaoui, le départ des juifs, des artisans.. On arrive à la Kasbah. Magnifique, on constate les traces des pillages, Ali nous explique que plusieurs ailes sont inaccessibles car trop dangereuses. Ils nous emmènent dans la suite des prétendantes. A l’époque, plus de 300 artisans de toutes horizons avaient été appelés pour décorer son intérieur. On y retrouve une architecture Andalouse, Française, Marocaine, Berbère, un beau mix.

Une restauration compliquée

La communauté essaie de rénover ce magnifique bâtiment, pour en faire un atout touristique et redorer le blason de la ville. Malheureusement, les querelles politiques ont raison de leurs efforts et il est très compliqué pour eux d’accomplir les démarches nécessaires. Ils ont d’ailleurs eu le soutien de l’UNESCO mais le projet est resté bloqué.

Le village se retrouve dans une situation très compliqué : les familles juives qui faisaient du commerce l’ont quitté pour Israël et le travail se fait rare.. Nous avons visité une coopérative avec Ali, et échangé avec le  tenancier de l’échoppe au sujet de la fabrication des tapis par les femmes, de la création de bijoux par les hommes.. et sommes repartis avec une très belle bague en argent pour Mimi Mâle. La découverte de ce lieu a été un moment fort et révélateur de notre roadtrip au Maroc.

🛣 La route des kasbahs

Entre Ouarzazate et le col du Tchika, en passant par Telouet, on suit la route des 1000 Kasbahs. Elle longe le Drâ et serpente entre plusieurs villages, tous perchés dans la montagne ! On a pas compté le nombre exact de Kasbahs mais on croise fréquemment des bâtisses plus imposantes parmi les habitations des villages.

C’est absolument saisissant de voir ces petits villages au milieu des oasis. On voit les jardins, avec les habitants en train de cultiver divers produits. Il n’est pas rare de rencontrer des coopératives le long des routes où les femmes des villages vendent les produits fabriqués par la communauté. Pour en savoir plus sur les villages que vous croiserez sur la route, voici l’article de Roger ou encore ce très bel itinéraire des LoveTrotters.

Le paysage est encore une fois absolument magnifique et très varié ! Au fur et à mesure qu’on se rapproche de Marrakech et de l’agitation, on regrette le désert et de ne pas y être restés plus longtemps. Est ce que l’on recommande ce voyage ? Mille fois oui !

Une expérience du rien, mais à la fois du tout, du tout qui est important : discuter, ressentir, loin de choses qui retiennent notre attention au quotidien. Faire un roadtripi au Maroc en voiture présente l’avantage de se sentir libre tout au long de l’aventure et de s’arrêter comme bon vous semble devant cette ribambelle de paysages ! Foncez.

🗺 Notre carte d'itinéraires et d'adresses du Roadtrip au Maroc :

Pour retrouver cette carte et l’ajouter à votre Google Maps, suivez le lien ici. Si vous souhaitez, comme nous, vivre une expérience unique dans le désert du Sahara, réservez au Desert Camp Chraika, vous ne serez pas déçu.

Se loger a Aït Ben Haddou n’a jamais été aussi simple avec la Kasbah Valentine. Idéalement situé avec un excellent restaurant pour vous remettre de vos émotions de gladiateurs.

Epingle notre road trip au Maroc sur Pinterest ❤️

Articles recommandés

7 Comments

  1. […] et agréable dès qu’on s’éloigne du centre. Nous y avons même loué une voiture lors d’un roadtrip de 10 jours au Maroc pour notre première visite en 2020. Il ne faut surtout pas hésiter si vous avez soif […]

  2. Salut! Nous sommes une famille de 6 ( 2 filles 8 et 4 ans, 2 gars 5 et 3 ans). Est-ce que c’est compliqué de se rendre à Mhamid et dans le désert ? J’ai lu que le désert de erg chigaga est plus difficile d’accès que erg Chebbi.

    Merci de m’éclairer.

    • Hello Guillaume !
      Nous nous sommes rendus à M’hamid en voiture citadine, je pense que vous n’aurez pas de problème avec un SUV par exemple pour loger tout le monde 😉

  3. Bonsoir,
    nous sommes une famille avec 3 enfants (7-12-16 ans).
    Le 8-13 avril on voudrait faire un tour en voiture de Marrakech jusqu’à Chegaga.
    On voudrait passer 1-2 nuits dans le desert.
    Jusqu’à où on peut arriver avec notre voiture (Dacia Duster)? Jusqu »à Mhamid? On peut garer là notre voiture de location pour 48 heures?
    Vous etes allez comment dans le desert? En dromedaire?
    Merci
    Lisa

    • Hello Lisa,
      Nous avions une petite citadine du coup je pense que vous avec un Duster c’est tranquille !
      Dans le désert oui il y a un dromadaire : on marche à côté et on s’asseoit aussi dessus mais pas tout le temps pour ne pas trop le fatiguer 🙂
      Bonne journée !


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