Vallée sacrée au Perou : que faire aux alentours de Cusco
Incontournable de toute visite aux pays des lamas (à notre sens, et surtout si vous voulez voir des lamas), bienvenue dans la Vallée sacrée, au Perou. Préparez vous, c’est une des zones les plus riches historiquement parlant que nous ayons visité depuis le Mexique. Il y a de quoi en prendre plein les yeux (et y rester plus d’un mois pour être honnête !).
Malheureusement, nous disposions d’un peu moins de temps. On vous raconte notre expérience sur quelques jours qui on espère vous donnera des idées et peut être envie d’y passer plus longtemps pour vous immerger encore plus dans l’Histoire fascinante de la région. Nous allons donc nous concentrer sur les sites de Chinchero, Moray et des Salineras de Maras ainsi que sur les montagnes des 7 couleurs à visiter dans la Vallée sacrée.
Attention, cela ne signifie pas que l’on va vous abandonner pour les autres sites. Nous sommes partis à la pêche pour avoir des informations précises !
Cet article peut contenir des liens affiliés. Quand vous réservez un hôtel, un restaurant ou une activité via ce lien, nous touchons une petite commission de la part de l’annonceur, sans frais supplémentaires de votre côté 🙂.
🚙 Comment visiter la Vallée sacrée au Perou ?
Encore une fois, plusieurs solutions et cela va dépendre du nombre de participants à vos excursions mais aussi de votre budget. Cusco est un excellent point de chute. Où dormir, où manger, que faire à Cusco, ça se passe sur un autre article !
Option 1 : à plusieurs
Si vous êtes plus de 4, on vous conseille de vous rendre à la station de colectivo et de négocier avec un chauffeur pour qu’il vous prennent en tour privé (il vous le proposera surement de lui même). On ne regrette pas du tout d’avoir fait ça, c’était super cool ! Nous avons payé 165 soles pour 5 soit environ 8€ par personne pour toute la journée. Vous pouvez aussi essayer de faire ça avec un taxi officiel ou non.
Option 2 : seul ou à deux, pas envie de prendre la tête
Vous n’avez pas envie de galérer avec les transports en commun qui sont parfois (soyons francs) peu fiables ? Ce serait peut être mieux de faire appel à un tour.
De nombreuses agences le proposent sur Cusco comme celle avec laquelle nous avons fait le Machu Picchu que l’on recommande pour son sérieux !
Comptez environ 30€ par personne pour le circuit 1, sans compter le boleto turistico.
Option 3 : vous n'êtes pas préssés
Pas pressés, pas nombreux et avec un petit budget ? Direction le colectivo. Mise en garde cependant, certains sites sont difficilement accessibles. Nous allons essayer de vous simplifier la tâche mais un saut à la station de colectivo sera peut être la solution la plus simple pour vérifier si les connexions sont toujours possibles :
- Pisac : 1h de bus depuis Avenida Tulumaya (4 soles) + taxi 30 minutes pour accéder au site (25 soles);
- Salineras de Maras et Moray : uniquement accessible en taxi (40-80 soles);
- Chinchero et Ollantaytambo : vous pouvez demander au colectivo qui va à Ollantaytambo de vous laisser pas loin de Chinchero (6-8 soles).
🛏️ Où dormir pour visiter la vallée sacrée au Pérou ?
La solution la plus confortable et facile est bien sur de dormir dans la ville de Cusco. L’offre de logement est développée mais n’en est pas la moins chère du Pérou, loin de là. Puisqu’il fait froid à Cusco (altitude + montagne), un logement de qualité est donc primordial ! Nous vous en conseillons deux en fonction de votre budget :
- Intro Hostel : une chouette auberge confort et bien située à partir de 12€ la nuit en dortoir ou 20€ la chambre privée ;
- Ninos Hotel : déco aux petits oignons dans un super quartier. Ambiance plus intimiste à partir de 50€ la nuit en chambre double privée
🎟 Visiter la Vallée sacrée avec le boleto turistico
Après l’avoir mentionné plusieurs fois dans cet article, nous y venons enfin. Il est temps de vous présenter le fameux, le célèbre.. le boleto turistico de la Vallée Sacrée au Perou ! Voici le topo, accrochez vous les explications pourront vous faire faire des économies..
Il n’est pas possible d’acheter les entrées à l’unité pour une grand nombre de sites de la Vallée Sacrée. Pourquoi ? Non ne saurons répondre à cette question, peut être que les visiteurs ont pour habitude de faire plusieurs sites ou que c’est une manière de mutualiser les frais de gestions.. bref !
Si vous allez visiter la Vallée Sacrée à Cusco, nous supposons que vous ne ferez sûrement pas qu’un seul site. Deux options s’offrent donc à vous :
- option billet intégral : 130 soles, valable 10 jours incluant 16 lieux de cette liste;
- ou option billet partiel : 70 soles, valable pour un circuit parmi les 3 suivants 24h ou 48h (selon le circuit).
Prenez en compte si vous êtes une famille, les enfants de moins de 9 ans n’ont pas à payer. Pour acheter ce billet, n’importe quel site de la liste du circuit fera l’affaire (attention ils ne prennent pas tous la CB).
Nous conseillons le ticket intégral à ceux qui ont prévu plus de 3 jours pour visiter la Vallée Sacrée au Perou. Ce n’était pas notre cas, nous avons donc opté pour le billet partiel du Circuit 3 qui incluait : Pisac, Ollantaytambo, Chinchero, Moray, valable 2 jours. Si vous n’êtes pas fans absolus de vieilles pierres, cela me semble raisonnable (sinon ça fait vraiment beaucoup de cailloux).
🎀 Chinchero : capitale de l’artisanat textile à visiter près de Cusco
Chinchero est principalement connu pour son artisanat textile, travaillant la laine de lamas et d’alpagas. Nettoyage de la laine, teinture naturelle, filage et enfin tissage, on y trouve de nombreuses fabriques partagées entre différentes familles. Notre chauffeur du jour, Fortunato, nous dépose devant l’une d’elle.
Taller de Lana
Une question nous vient à l’esprit. Est-ce que c’est vraiment authentique, avec des dizaines de tours qui s’y arrêtent chaque jour en temps normal ? On ne le saura jamais, mais c’était tout de même très intéressant. Nous avons vu la technique de la préparation de la laine ainsi que sa teinture à base d’éléments naturels comme la cochenilla, cet insecte présent sur les cactus qui, une fois écrasé, donne une couleur rouge vif. Une démonstration de tissage puis un passage à la boutique… nous ne sommes pas revenus bredouilles.
La vérité, nous avons revu les mêmes motifs sur les pulls, bonnets, gants et autres vêtements dans les autres boutiques de Cusco. Vous connaissez le pire dans l’histoire ? On a retrouvé la même chose au Brésil et en Argentine… On ne regrette pas pour autant car nos deux pulls nous ont bien servi au Pérou et en Bolivie, et cela n’empêche pas qu’on aime bien leur motif !
Comment reconnaître le 100% alpaga, le synthétique, le Baby Alpaga et le vicuna ?
Pour le commun des camélidés..
C’est le moment ASTUCE ! Avant de commencer cette expérience que l’on aurait pu retrouver dans une émission de C’est pas sorcier, munissez vous d’un briquet.
Prélevez une petite boule de fibre du vêtement ou objet à tester et brûlez le (attention aux doigts !). La laine d’alpaga étant une fibre animale, les résidus seront différents d’une fibre synthétique. L’alpaga enflammé laisse une odeur de “poil brûlé” ainsi qu’une trace noire si vous le bougez sur votre paume de main. Le synthétique se compactera rapidement et formera une boule dense.
La plupart des pulls, bonnets, chaussettes souvenirs ne sont pas 100% en laine d’alpaga même si on vous l’affirmera maintes fois. Ce sera un mélange synthétique / alpaga qui reste de bonne qualité et qui tient chaud.
Facile à différencier, suivez ce guide :
- pas cher = synthétique;
- abordable = mélange synthétique / alpaga (60 soles le pull);
- pas donné = 100% alpaga (vous ne trouverez pas en magasin de souvenirs);
- cher = baby alpaga (vous ne trouverez pas en magasin de souvenirs);
- très très très cher = vicuna (vous ne trouverez pas en magasin de souvenirs).
Pas de panique, le Baby Alpaga n’est pas la laine d’un bébé. Cela correspond à la première récolte de laine d’un alpaga. Ouf !
La star des steppes
Le vicuna, c’est la crème de la crème. Animal sauvage, il est protégé et il est strictement interdit de le chasser ou de prélever sa laine. Seules quelques communautés ont le droit de les tondre, une fois par an. La récolte est vendue à quelques grandes marques seulement et les prix plafonnent à 1000$ le kilo.
Les ruines Incas de Chinchero
Ensuite, direction le village historique pour se balader entre ses murs blancs et ses pierres rouges. Basse de toit, elle se situe pourtant à 3760 mètres d’altitude ! On apprécie particulièrement le calme du village qui semble figé dans le temps. Seules quelques bandes de couleurs flottant au vent témoignent sûrement de la célébration de la Vierge du 10 Septembre dernier au village.
Avec notre boleto turistico en main, notre petit groupe se rend à la découverte des terrasses incas de Chinchero, certaines encore utilisées sur les flancs de la montagne. Très peu de monde sur ce site bien entretenu avec de beaux restes. C’est génial de pouvoir se balader seuls de terrasses en terrasses. Quelques jolies scènes sur la place principale mettent en valeur les tenues traditionnelles et les beaux couvre-chefs des femmes venues pour le marché. Le dimanche, les villages environnants viendraient convertir la place en lieu de troc de marchandises.
Pour les Incas, Chinchero serait le lieu de naissance des arc-en-ciel. On comprend pourquoi Tupac Yupanqui en a fait sa résidence d’été au sein de la Vallée sacrée au Perou entre deux conquêtes.
Le conseil malin des Paresseux Curieux pour visiter Chinchero en paix ? Y aller le matin puisque les tours finissent leur journée par Chinchero ! On vous reparle du Boleto Turistico dans le paragraphe suivant.
😍 Moray : chef d’oeuvre du génie agricole Inca (et notre coup de coeur)
Une route spectaculaire
Deuxième étape de cette journée, Moray et ses cercles mystérieux. La route depuis Chinchero est un spectacle en soi. La montagne, les champs et l’orage qui plane au-dessus de nos têtes créent une atmosphère de fin du monde. On croise quelques villages, des bergers à peu jeunet et des scènes de vie encore une fois incroyables.
Arrivée à Moray, notre chauffeur nous fait un petit topo sur le site (vraiment gentil ce chauffeur). L’ingéniosité des Incas nous frappe immédiatement. Nous ne sommes pas face à des cercles aliens ou un amphithéâtre non.. plutôt devant un laboratoire agricole à ciel ouvert !
Mais qu'est ce que que ces drôles de cercles ?
Chaque cercle représente un micro-climat. En haut, ambiance tropicale tandis que en bas ambiance désert. La température varie à chaque terrasse permettant d’expérimenter diverses cultures et engrais naturels. Plus de 20 climats étaient étudiés ici afin de trouver les combinaisons parfaites pour l’agriculture dans tout l’empire. Ainsi, une fois qu’une semence avait été testée, elle était envoyée dans la région la plus adaptée. Ultra moderne comme système !
Forts de ces explications, nous avons trouvé ce site absolument fabuleux ! Autant technologiquement que esthétiquement. Si vous ne devez en faire qu’un seul, on vous dirait presque de ne faire que celui-là dans la Vallée Sacrée au Perou tant il nous a charmés.
⛰ Les Salineras de Maras : de l’eau salée au milieu des montagnes
Nous sommes des fans de salins et après ceux de l’Île de Ré et de Camargue, nous étions ravis d’en découvrir de nouveaux, cette fois si de l’autre côté de l’Atlantique ! Vous vous demandez sûrement.. est ce qu’on y trouve aussi des roses trémières ? La réponse est oui petits curieux !
Attention, on est encore devant un site complètement fou. Au milieu de nul part, les Salineras de Maras ce sont plus de 3000 bassins alimentés par une source d’eau salée de plus de 100 millions d’années. Vestige de l’ancien océan avant la poussée de la Cordillère, cette dernière est sous-marine. Qui l’eut cru qu’un jour on verrait de l’eau salée au milieu d’une montagne.. Ils sont fous ces Incas. Plusieurs familles des villages adjacents exploitent chacune des petites parcelles. Il n’est plus possible de s’approcher plus que le parcours en hauteur dédié aux touristes.
Si la version géologique ne vous plaît pas, ne vous inquiétez pas, on a une petite légende pour vous. Le dieu Wiracocha fit sortir 4 frères et sœurs d’une grotte dans la montagne pour fonder l’Empire Inca. L’un d’entre eux, nommé Ayar Cachi, était pourvu d’une force titanesque et ses frères, pris de peur, décidèrent de l’enfermer dans une grotte. Les larmes du malheureux jaillirent de la montagne, formant la Salineras après avoir séché au soleil.
L’entrée des Salineras n’est pas comprise dans le boleto turistico mais cela ne coûte que 19 soles par personne (soit 2,5€). La route “es muy fea”. Comprendre, c’est un chemin de terre avec des sacrés trous, du vent et peu de sécurité près des ravins.
😎 Les autres sites à visiter
La vallée sacrée à de quoi vous occuper et visiter Cusco et sa région pourrait prendre des mois. On vous ajoute quelques lieux qui ont l’air très intéressant, à faire si vous avez un peu plus de temps :
- Pisac : un très grand complexe de ruines perché sur les montagnes et un marché;
- Ollantaytambo : une forteresse mais aussi un charmant village sur la route du Machu Picchu;
- Choquequirao : le cousin du Machu Picchu mais encore plus perdu dans la montagne, on a rencontré des Belges qui l’avaient fait il parait que c’est incroyable ! C’est aussi un trek d’une durée de 3 à 4 jours moins connu que ceux de l’Ausangate, du Salkantey ou de l’Inca Trail.
Ne manquez pas de lire l’article très complet de Voyage Pérou sur la Vallée sacrée pour visiter Cusco et sa région.
🌈 Grimper encore plus haut : visiter une des montagnes des 7 couleurs lors d’un séjour dans la Vallée sacrée au Perou
Autre attraction très connue à visiter aux alentours de Cusco : la montagne Vinicunca, plus connue sous le nom de montagne des 7 couleurs. Culminant à 5200m d’altitude, c’est l’occasion de 1) voir de très beaux paysages 2) faire son premier 5000m 3) compter les couleurs de la montagne pour vérifier qu’il y en a bien 7 (on veut pas se faire avoir quand même !).
Y a t-il plusieurs montagnes aux 7 couleurs au Pérou ?
Il n’y a pas qu’une seule montagne des 7 couleurs au Pérou. Sa cousine, la montagne Palcoyo, se trouve à quelques kilomètres de là sur la même ligne de montagnes. Elle est aussi appelée “montagne des 7 couleurs” ou “Rainbow Mountain” comme Vinicunca.
Elle est cependant bien moins connue et donc moins visitée. Plus sauvage, elle est presque identique à Vinicunca si ce n’est que la randonnée pour y accéder est plus simple avec “seulement” un dénivelé de 150 mètres pour 1H30 de marche.
7 heures de route aller retour à noter quand même dans votre emploi du temps. Moins dure, moins de touristes, plus sauvage, à refaire nous aurions privilégié cette option même si le transport/tour est un peu plus cher. Vous comprendrez rapidement pourquoi en lisant la suite de ce paragraphe.
Les Argentins ont voulu directement concurrencer ce lieu hautement touristique du Pérou avec une montagne, accrochez vous bien, aux 14 couleurs ! Toujours plus. On leur accordera que c’est une étape immanquable d’un roadtrip de la boucle Nord de Salta en Argentine.
L’entrée sur place pour s’aventurer sur le chemin de Palccoyo (1 “c” ou 2 “c”, les deux écritures sont possibles), il vous en coûtera 10 soles par personne (2€).
Visiter la Rainbow Mountain dans la Vallée sacrée
Avant de rentrer dans le vif du sujet, notre impression générale. Si le lieu est vraiment aussi saisissant que ce que montrent les photos, nous avons été étonnés et gênés de la quantité de personnes sur place. Un sacré contraste après le trek du Salkantay où les voix du groupe se perdaient dans la vallée sacrée.
L’étonnement laisse rapidement place à la déception quand on voit le comportement des visiteurs. Peu de respect sur place, tout pour une photo face à la montagne, des bousculades, des lamas déguisés.. c’est la guerre en haut ! Nous ne comprenons pas un tel manque de civisme.
Cela n’enlève rien à la beauté du lieu et on vous invite à le considérer dans sa globalité.
L’utilisation de drone est “théoriquement” autorisée car vous n’êtes pas dans un espace protégé. Mais, la réalité sur place est toute autre. Si vous le faites décoller au sommet, les membres de la communauté locale tenteront de vous dire que c’est interdit et qu’il faut les payer. Attention, sans réaction de votre part, ils lanceront des cailloux jusqu’à atteindre leur cible ou vous harcèleront. Aussi, si vous le faites décoller sur le sentier, les conducteurs de chevaux crieront “Policia Policia Policia” pour essayer de vous faire peur. Un conseil, descendez un peu, marchez dans un endroit où il y a personne, et faites vous plaisir !
Grimper la montagne des 7 couleurs
En effet, le spectacle avait déjà commencé bien avant le début de la randonnée et de son heure de montée (nos jambes sont bouillantes après le Salkantay Trek, peut être que vous mettrez un peu plus de temps). Le véhicule s’est faufilé au travers de la cordillère des Andes, parcourant cols, petits villages et alpagas en bord de route.
Grimper la montagne des 7 couleurs est une épreuve physique. L’altitude requiert une bonne acclimatation et le dénivelé ne fait pas rire les mouettes ! Le sentier grimpe continuellement et nous fait découvrir des vues magnifiques sur l’altiplano et ses lamas. Bâtons de randonnée recommandés même si le chemin est propre.
L’accès au site étant éprouvant, les locaux utilisent leurs mules et chevaux pour transporter les touristes. Entre 20 et 60 soles en fonction de la distance que vous parcourez. Et on peut dire que les villageois ont un sacré cardio ! Ils courent, montent, descendent à toute vitesse pour prendre le plus de clients possible. Nous sommes à 5000 mètres d’altitude, ils sont en sandales. Nous tirons notre chapeau, respect.
La montagne pourvue de couleurs éclatantes surgit soudain un peu plus loin. Derrière elle, l’immense glacier Ausangate nous surveille de près. Les scènes de vie sont encore une fois superbes, avec des costumes chatoyants. Arrivée en haut, Instagram n’aura pas menti sur les couleurs pour une fois. Nous ne sommes pas déçus du paysage en lui-même. En revanche, l’arrivée du tourisme de masse sur ce lieu “incontournable” d’un séjour au Pérou donne une ambiance déplaisante, presque parc d’attractions.
Parenthèse sur notre ressenti
Si la nature nous a encore une fois éblouie, l’Humain nous a encore une fois déçue. Notre visite à la Rainbow Mountain a débouché sur une réflexion sur les conséquences du tourisme. Les premiers curieux sont apparus en 2016, aujourd’hui c’est un défilé de 1000 personnes par jour en constante augmentation.
D’un côté, cela a permis le développement des villages Quechuas avec la vente de souvenirs et l’utilisation des mules comme véhicules (les Péruviens ne sont pas des marcheurs, au contraire). A pieds ou à cheval, c’est une autoroute jusqu’au sommet. En haut, ça crie, ça se bouscule, le premier jour du black friday en continue.
Soutenir les communautés locales est normal, nous n’avons rien à redire sur le paiement d’une taxe lorsque nous traversons un village. Mais la montagne des 7 couleurs n’appartient à aucun parc ou site protégé. C’est donc théoriquement un sentier public de randonnée que les locaux se sont approprié et où ils ont établi leur loi. La montagne des 7 couleurs, c’est maintenant un business. Les lamas déguisés avec les lunettes de soleil pour les photos souvenirs, les stands de ventes d’alcool sur le chemin, la maltraitance animale (on a vu des cailloux et coups volés sur ces pauvres bêtes..) donnent une tout autre image à cet endroit pourtant si paisible en apparence.
Nos grands sourires sur les photos ne montrent pas notre frustration vis à vis de cet “incontournable”. On vous laisse vous faire votre propre avis et nous dire ce que vous en pensez.
Où se situe la montagne des 7 couleurs ?
A quelques 100 kilomètres de Cusco, Vivicunca, la “rainbow mountain” ou montagne des 7 couleurs est devenue une visite incontournable de la Vallée Sacrée. Elle se situe sur le territoire Pampachiri.
Il faut payer une taxe d’entrée à la communauté pour visiter la montagne de 7 couleurs. Comptez en tout 6$ par personne. Cette taxe se paie en deux fois, une de 5 soles puis une de 20 soles.
Le lieu est sous la protection de l’Apu Ausangate (aka, le glacier Ausangate de 6384 mètres que vous pouvez admirer en arrière plan), l’un des protecteurs de la ville de Cusco. Il serait le gardien de l’eau, avec de nombreuses lagunes autour de lui.
La route d’Apu Ausangate est un trek de 3 à 6 jours très populaire au Pérou. La boucle autour du glacier ne dépasse pas les 5000 mètres d’altitude, mais cela n’empêche pas le dénivelé d’être brutal !
Quelles sont les couleurs de la montagne ?
Elle ne porte pas son nom de “Rainbow Moutain” par hasard et c’est vrai qu’on pourrait croire à un arc en ciel. Formée par des sédiments il y a des millions d’année, on retrouve du rose, jaune, vert, violet, rouge, doré, brun… Fou de se dire que l’on doit la découverte de cette beauté au… réchauffement climatique ! Et oui, c’est la fonte de la neige en été qui nous permet d’admirer ces couleurs époustouflantes.
Vous avez un peu de temps et envie d’avoir une montagne des 7 couleurs pour vous seuls ? Prenez la direction de Palcoyo, au Sud de Cusco, après le village de Combapata. Il paraît que la randonnée est moins difficile (1h au lieu de 3-4h) et que la vue est aussi à couper le souffle. Il est possible de trouver des excursions qui y vont pour 30$ la journée.
Comment aller à la montagne des 7 couleurs ?
Si vous n’avez pas de véhicule, le plus simple est de vous y rendre avec un tour. Et même si vous avez votre moyen de locomotion, on espère que vous êtes un spécialiste de la conduite sur terre en montagne. Attention, les 7 couleurs se méritent et c’est un réveil à 4h30 du matin qui vous attend pour une longue route de 3 heures semée de.. lamas et paysages fabuleux. Voici une autre des raisons qui nous font dire que cette excursion vaut la peine d’être vécue malgré la fréquentation touristique : Vinicunca, c’est plus de 7 couleurs.
Comptez environ 80 soles (30$) la journée et on vous conseille encore une fois l’agence Machu Picchu Reservations. Nous avons préféré cette option par souci de timing et de fatigue (nous revenions du trek du Salkantay et on préférait qu’on vienne nous chercher à l’hôtel, nous et nos courbatures).
Pour un extra de 20 soles et une heure de montée supplémentaire, vous pouvez passer faire un tour à la Red Valley ! Demandez à votre guide.
Vous pouvez aussi vous y rendre pas vous même. c’est plus long mais si vous y allez en fin de journée, vous aurez peut être la montagne pour vous seuls. Il vous suffit de prendre un bus de Cusco à Cusipata puis de prendre un taxi collectivo pour la montagne des 7 couleurs.
🏵 Une conclusion sur la Vallée Sacrée au Perou ?
Sans aucun doute, la Vallée sacrée des incas est un lieu de passage obligé de tout séjour au Pérou. Si nous aurions aimé y rester plus longtemps et découvrir plus de site, nous avons aussi apprécié prendre le temps de n’en faire que 3.
Si les paysages sont magnifiques, ce qui a surtout retenu notre attention c’est la beauté des scènes que l’on voyait dans les villages, à travers champ.. Un véritable voyage dans la campagne péruvienne qui nous a charmé, de A à Z. On ne peut que vous conseiller de ne pas en faire trop, pour profiter de cette beauté du quotidien, si particulière au Pérou.
2 Commentaires
[…] que cet article redirige vers deux autres gros sujets : que faire dans la vallée sacrée autour de Cusco et la visite du Machu Picchu. Nous avons préféré les traiter à part pour ne pas vous […]
[…] plus de devoir bien gérer votre acclimatation à l’altitude élevée de Cusco, il faudra choisir quelles merveilles visiter dans la vallée sacrée ! Cette région n’a pas finie de vous surprendre et vous secouer les méninges. Bien entendu, […]